Galerie des Modernes

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Hans Reichel

Aquarelliste, Figuration onirique, Miniaturiste surréaliste

(Würzburg, 1892 - Paris, 1958)

Après le remariage de sa mère, Hans Reichel vit à partir de 1896 à Munich. 
Interne à l'Institut de Wasserburg am Inn, il décide contre la volonté de sa famille de ne pas poursuivre ses études et travaille à Munich dans une agence de voyages. Fréquentant le « café Stéphanie », il rencontre les milieux de l'avant-garde, tente de vivre de ses activités de peintre et d'écrivain. 

En 1917 Hans Reichel installe son atelier dans le petit manoir de Werneckschlôssl à Munich qu’il partegera ensuite avec son ami Paul Kee. Il rencontre l’écrivain Rainer Maria Rilke et fréquente brièvement l'École d'Art Moderne de Hans Hofmann. Entre 1917 et 1923 il réalise plusieurs expositions, à Munich, Hambourg et Francfort. Au Bauhaus de Weimar, il rencontre en 1924 Vassili Kandinsky, Walter Gropius, Lyonel Feininger.

Après quelques voyages en Suisse et en Italie, Hans Reichel se fixe en 1928 à Paris à Montparnasse, où il fait la connaissance du photographe Brassai, des peintres Bram van Velde et Roger Bissière et la galeriste Jeanne Bucher, qui s'occupera de son œuvre. Entre 1930 et 1936, Bissière lui organise trois expositions à l'Académie Ranson. En 1935, il effectue un voyage en Espagne où il rencontre Henry Miller et Lawrence Durrell. 

De 1939 à 1943 Hans Reichel est interné comme ressortissant allemand dans les camps de Meslay-du-Maine en Mayenne, d'Albi et de Gurs, où il réalise en 1941 et 1942 Le Cahier de Gurs, aujourd'hui conservé parmi d'autres œuvres au Musée Unterlinden de Colmar (42 aquarelles sur 12 feuillets). Il est en 1943 placé en liberté surveillée à Cazaubon dans le Gers, s'enfuit et vit dans la clandestinité en 1944. Au camp de Meudon, il rencontre Lucy Schimek qui devient sa compagne.

À partir de 1946, Hans Reichel expose régulièrement à la galerie Jeanne Bucher, mais aussi à la librairie La Hune de Saint-Germain-des-Prés (en 1959, avec Vieira da Silva), à New York, à Zurich, Lucerne, Ascona et au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (1956). 

Il est naturalisé français en 1950. 

En 1952, lui fut décerné le prix Jongkind, et son renom de « miniaturiste surréaliste » fut confirmée pat trois expositions rétrospectives à Paris, Hanovre et au Musée de Cologne.

En 1975, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris a organisé une grande exposition rétrospective Hans Reichel.

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